« Mais si c’est aussi simple, pourquoi on en entend pas plus parler ? »

« Mais si c’est aussi simple, pourquoi on en entend pas plus parler ? »

Cette question, on me la pose régulièrement en séance, notamment lors des préparations à l’accouchement avec l’hypnose.

A force de conditionnement, on a oublié qu’accoucher d’un enfant était un acte naturel régulé comme toutes nos fonctions vitales par la loi de l’évolution. 

Notre corps est une machine extraordinaire qui a une capacité innée à s’auto-réguler. Lorsque vous vous coupez, vous n’avez pas besoin de penser aux cellules à activer pour que votre corps cicatrise et se répare par lui-même. Même lorsque l’on se casse le bras, la seule chose à faire est d’immobiliser l’os afin de laisser l’espace au corps de faire son travail tout seul. 

Comment serait-il donc possible que la fonction la plus importante pour la protection et la conservation de l’espèce humaine, à savoir la capacité à enfanter naturellement, soit défaillante et nécessite à tout prix une intervention médicale ?

Ce dont on ne parle pas ou trop peu, c’est que la majorité des femmes dans le monde enfantent naturellement et que si la médecine a permis de réduire la mortalité natale c’est avant tout en améliorant les conditions d’hygiène, pas en assistant les femmes.

Lors de l’accouchement, le corps sécrète naturellement des endorphines – de la morphine endogène bien plus puissante que la morphine de synthèse – afin de permettre aux muscles utérins de se contracter de manière extraordinairement puissante pour pouvoir faire descendre le bébé. 

Ce qui bloque la production d’endorphine ? Le stress, les peurs associées à l’accouchement, les récits horribles de déchirures et autres complications qui s’insinuent sournoisement dans l’inconscient de la femme enceinte et deviennent des prophéties auto-réalisatrices…

Car sous le stress, les muscles se rétractent et bloquent la descente du bébé et entraînent donc un déchaînement de complications – déclenchement, épisiotomie, forceps, ventouses, césarienne… événements aussi traumatisants pour la femme que pour le bébé, qui pourraient dans bien des cas être évités.

Accoucher naturellement n’est pas une question de force mentale mais de confiance en ses ressources, en son corps, en son bébé ET de préparation avec les bonnes ressources – la capacité à réguler le stress et la sécrétion d’endorphines.